Samstag, 21. Juli 2012
Maroc : Ouverture d’un nouveau procès contre nos camardes d’Ifni
ATTAC MAROC Contre la mondialisation libérale
2 juin par Attac/Cadtm Maroc
Brahim BARA et Hassan AGHERBI, membres du bureau d’ATTAC Ifni et qui ont déjà été condamnés lors de la répression sauvage de Sidi Ifni en 2008, ont été convoqués à nouveau et se sont présentés le jeudi 31 mai 2012 au tribunal de Tiznit sur des accusations : agression à fonctionnaires, entrave à la liberté de travail, insultes et agressions à agents d’autorité...
Le procès a été reporté au 19 juillet 2012.
Les faits remontent à 2006 !!
Rappel des faits
La ville d’Ifni a connu un mouvement de révolte qui date de 2005 et a été sauvagement réprimé lors du fameux "samedi noir" du 7 juin 2008. Les habitants de cette petite ville se plaignaient de la mort de nombreuses femmes dans l’hôpital de la ville faute de soins.
Dès 2006, un sit-in est organisé devant l’hôpital pour exiger un service de santé de qualité.
Par la suite en 2007, l’association ATTAC Ifni prend en main le dossier santé et mène une campagne d’information et pour le droit à la santé.
Les habitants commencent à parler de la corruption au sein de l’hôpital, de l’existence d’une véritable mafia qui vit de détournement et vente de médicaments. Une campagne de pétitions recueille plus d’un millier de signatures.
C’est alors que le médecin chef de l’hôpital d’Ifni avec des témoins impliqués dans les détournements dépose plainte contre Brahim BARA, Hassa AGHERBI et Mohamed AMZOUZ.
Mais le mouvement se développe. Des marches sont organisées devant le Parlement à Rabat.
Suite aux mobilisations, le délégué de la Santé est démis puis le médecin chef de l’hôpital d’Ifni est muté.
Mais les mobilisations se poursuivent et le mouvement se développe dans toute la ville. Jusqu’au fameux "Samedi noir d’Ifni" quand les habitants de Ifni Aït BAAMRANE se soulèvent contre l’exclusion, le chômage, la pauvreté.
Le 30 mai 2008 et durant une semaine, les jeunes bloquent l’accès au port pour exiger la satisfaction des revendications pour lesquelles ils luttent depuis 2005. Pour seule réponse, une répression aveugle s’abat sur Ifni. Menaces, violences, tortures, arrestations, la ville est quadrillée, les habitants terrorisés par un important dispositif répressif qui sème la terreur parmi la population. Parmi les nombreux militants arrêtés, Brahim BARA, Hassan AGHERBI. Ils seront libérés suite à une campagne de soutien nationale et internationale après avoir purgé leur peine de prison.
À l’approche de la commémoration du 7 juin 2008, et au moment où le mouvement social au Maroc connaît un second souffle après la manifestation de Casablanca du 24 mai, le pouvoir voudrait ressortir des tiroirs le dossier et profiter de la période pour relancer un nouveau procès fabriqué de toutes pièces contre les leaders du mouvement d’Ifni : Brahim BARA et Hassan AGHERBI.
À l’heure où de nombreux procès sont menés dans plusieurs villes du Maroc contre les militants des mouvements sociaux : de Casablanca à BANI BOUAAYACHE, il est urgent de :
développer et élargir la solidarité avec nos camarades d’Ifni ;
de transformer ce jugement en procès contre le pouvoir marocain incapable de trouver la moindre solution aux nombreux mouvements qui éclatent de partout et font chaque jour plus de victimes ;
d’arrêter les faux procès contre nos militants, liberté et amnistie pour tous les détenus ;
de juger les responsables de la crise, des vols des biens publics.
Rabat, le 01/06/2012.
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