Montag, 16. Juli 2012
Libérez Georges Ibrahim Abdallah !
Par ailleurs, le Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah organise un rassemblement le 20 juillet à 18h devant le Ministère de la Justice à Paris. Nous reproduisons ci-dessous leur appel :
Madame Taubira, Georges Abdallah va-t-il enfin être libéré ?
Vendredi 20 juillet 2012, à 18 heures, nous viendrons vous le demander place Vendôme !
En ce mois de juillet 2012, Georges Ibrahim Abdallah, résistant communiste libanais, est toujours en prison en France, où il est incarcéré depuis près de 28 ans. Il est le plus ancien prisonnier politique détenu actuellement dans notre pays. Depuis 1999 il a terminé la peine de sûreté assortie à sa condamnation et il est donc légalement libérable. Madame Taubira, allez-vous le garder indéfiniment captif de l’État français ?
En 2003, la juridiction régionale de Pau avait d’ailleurs ordonné sa remise en liberté, à condition qu'il quitte définitivement le territoire français. Mais, à la suite de pressions du gouvernement étatsunien, le ministre de la Justice de l’époque est intervenu pour faire appel de la décision de libération et maintenir ainsi Georges Abdallah en prison. Madame Taubira, allez-vous continuer à céder aux ingérences étrangères dans ce dossier ?
Le 6 juin dernier, le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah a écrit à Chritiane Taubira, nouvelle ministre de la justice, demandant une entrevue afin de faire le point sur l’avancée du dossier de libération de Georges Abdallah. Ce courrier rappelait entre autres
- comment une machination politico-policière avait abouti en 1987 à la condamnation de Georges Abdallah à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises spéciale ;
- que le consul libanais de France a réaffirmé en novembre 2011 l’accord des autorités libanaises autorisant la résidence de Georges Abdallah sur son territoire, comme il l’avait déjà officiellement confirmé en juin 2007, et que le premier ministre libanais lui-même s’est entretenu sur ce dossier avec Nicolas Sarkozy lors de sa visite officielle en France en février 2012 ;
- qu’Yves Bonnet, directeur de la DST lors de l’arrestation de Georges Abdallah, récemment entendu par le juge chargé du dossier, considère qu’il est "anormal et scandaleux de maintenir Georges Ibrahim Abdallah en prison".
Georges Abdallah a déposé en janvier dernier une nouvelle demande de libération. Une fois de plus, il a subi les dispositions de l’inique loi Sarkozy-Dati sur la rétention de sûreté (qu’un gouvernement réellement de gauche devrait abolir, comme toutes les lois sécuritaires et répressives), loi que le militant politique Georges Abdallah avait déjà expérimentée de façon rétroactive en 2008, alors qu’elle avait été présentée comme devant prévenir la récidive des seuls criminels sexuels.
En avril-mai 2012, il lui a donc été imposé, durant six semaines, un nouveau séjour éprouvant au Centre national d’évaluation de Fresnes, au cours duquel administration pénitentiaire, médecins, psychologues et psychiatres ont prétendu évaluer la "dangerosité" (notion absente du code pénal et qui renvoie à la conception réactionnaire du "risque zéro") de son engagement politique.
Deux mois plus tard, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté n’a toujours pas rendu son avis, indispensable pour la procédure de libération. Nous dénonçons fermement ce blocage inadmissible. Madame Taubira, allez-vous débloquer l’affaire Georges Abdallah ?
L’avancée du dossier de libération de Georges Abdallah ne doit pas être suspendue à la décision de pseudo-experts en maladie mentale chargés de vérifier si Georges Abdallah est guéri de son engagement politique. Rappelons d’ailleurs que ces "experts" ont déjà été désavoués dans le cas du militant d’Action directe, Georges Cipriani, lorsque la cour d’appel avait jugé en 2010 qu’ils avaient outrepassé leur mission en émettant un avis défavorable à la libération conditionnelle en se fondant sur de douteuses considérations d’ordre moral.
A son courrier du 6 juin à la ministre, envoyé de nouveau le 6 juillet, le Collectif pour la libération de Georges Abdallah n’a pas reçu de réponse.
Vendredi 20 juillet 2012, à 18 heures, nous retournerons donc – accompagnés par tous les soutiens de Georges Abdallah qui pourront appuyer cette démarche - au ministère de la justice, place Vendôme à Paris, où nous avions été reçus par le prédécesseur de madame Taubira, en décembre 2011, et nous protesterons contre le mépris affiché par la nouvelle ministre dans ce dossier.
Nous demanderons des comptes à l’État français et au nouveau gouvernement, nous exigerons des engagements concernant les prochaines échéances qui doivent permettre à Georges Abdallah de quitter enfin la prison et de retourner dans son pays.
Abonnieren
Kommentare zum Post (Atom)
Keine Kommentare:
Kommentar veröffentlichen