Ce vendredi 26 mai 2017 marque le 40 ème jour de grève de la faim de plus de 1500 Prisonniers Palestiniens.
Débutée le 17 avril dernier, la lutte pour la Liberté et la Dignité
revendique la fin des privations des visites familiales, le droit à
l'enseignement supérieur à distance, le droit aux soins médicaux
approprié pour les prisonniers, la fin de la mise en isolement et
l'abolition de la détention administrative (enfermement sans charges ni
procès pour une durée de 6 mois renouvelables).
Depuis
le début de cette lutte, la répression des autorités israéliennes
s'abat régulièrement sur les Prisonniers Palestiniens : transfert de
prison en prison, interdiction des visites familiales, mise en
isolement, confiscation des effets personnels (y compris le sel, seul
aliment consommé par les grévistes)... Les dirigeants palestiniens sont
les premiers touchés par cette répression afin de briser le mouvement. C'est le cas d'Ahmad Sa'adat, secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).
L'état de santé de nombreux grévistes de la faim est aujourd'hui alarmant.
Certains d'entre eux ont été pendant une courte période transféré dans
des hôpitaux de campagne. Les Prisonniers Palestiniens transférés dans
ces hôpitaux ont dénoncé les pressions et le chantage qu'ils ont subi,
déclarant que les soins seraient appliqués que s'ils stoppent la grève.
Ce fut le cas il y a quelques jours pour Marwan Barghouthi, dirigeant du Fatah, initiateur de cette grève de la faim.
Les
organisations de défense des Prisonniers Palestiniens annoncent que la
vie de certains grévistes de la faim est en danger immédiat. Après
trois semaines, les grévistes ont perdu environ 10% de leur poids, ce
qui signifie qu’ils doivent théoriquement subir des examens réguliers.
Au bout d’un mois, les risques augmentent considérablement, la perte de
poids pouvant atteindre 20% et nécessiter l’hospitalisation.
Un gréviste de la faim, Saad Dweikat, 19 ans, de Beita près de Naplouse, transféré d'urgence dans un hôpital le 24 mai.
En
dehors des prisons, dans toute la Palestine, de Gaza à la Cisjordanie,
des manifestations de soutien aux Prisonniers Palestiniens se sont
déroulées. Face à cette solidarité, les autorités israéliennes ont réprimé les manifestations, parfois avec l'aide manifeste de l'Autorité Palestinienne.
On dénombre à chaque manifestation de nombreux blessés et environ 40
arrestations. De grandes manifestations, mettant en avant la lutte des
Prisonniers Palestiniens, ont eu lieu pour la commémoration de la Nakba
(15 mai) ou lors de la venue du président des USA, Donald Trump en
Palestine occupée. Une grève générale a été déclenchée lundi 22 mai
contre sa venue et en soutien aux Prisonniers Palestiniens.
Parmi les 6500 Prisonniers Palestiniens, la France détient l'un d'entre eux : Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais détenu depuis 1984.
Dès le début de la mobilisation des Prisonniers, celui-ci a exprimé sa
solidarité notamment par une grève de la faim. Faisons le lien dans
cette mobilisation et exigeons sa libération comme celle de tous les
Prisonniers Palestiniens.
De
part le monde, la solidarité avec la lutte acharnée des Prisonniers
Palestiniens s'exprime. Amplifions dans nos villes et dans nos quartiers
la solidarité avec les Prisonniers Palestiniens qui sont en première
ligne du combat contre le régime colonial d'Israël. Le réseau de solidarité avec les Prisonniers Palestiniens Samidoun, auquel nous sommes membres, appelent à multiplier les actions.
A Toulouse, de nombreux rassemblements ont eu lieu depuis le 17 avril. Le prochain se déroulera le lundi 29 mai à partir de 18h au métro Jean Jaurès.
Vive la lutte des Prisonniers Palestiniens !
Palestine vivra, Palestine vaincra !
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