Sonntag, 4. Oktober 2015

Déclaration d’organisations syndicales et ouvrières d’Iran après la mort en détention de Shahrokh Zamani le 13 septembre 2015

Shahrokh Zamani, un courageux et infatigable combattant du mouvement ouvrier iranien, est mort dans la prison de Gohardasht. Pour tous, cette nouvelle a été un choc et a été reçu avec incrédulité. Selon nous, quelques soient les raisons données par les autorité, la responsabilité de sa mort repose complètement sur ceux qui imposent l’esclavage aux travailleurs d’Iran et les privent de leurs droits à s’organiser et à lutter pour leurs droits et sur ceux qui jettent d’honorables et vaillants êtres humains comme Shahrokh Zamani dans les geôles. La nouvelle brutale de la mort de Shahrokh en prison, sans antécédents médicaux, n’est pas la première mort de ce type dans les prisons, et, vue les actuelles conditions de détention en Iran, ne sera pas la dernière. Cette mort prématurée ne peut qu’apparaître suspecte à toute personne impartiale. Mais même sans suspicion, les conditions de détention, en particulier pour les militants ouvriers et les prisonniers politiques, sont déjà mortelles en soi, et ce pour mille et unes raisons, des tortures à la nourriture malsaine, des conditions sanitaires inadéquates à l’absence de soins médicaux, des quartiers insalubres aux différentes sortes de pressions mentales et psychologiques. Shahrokh Zamani n’avait commis aucun crime si ce n’est celui de défendre les droits de ses collègues. Il n’avait pas de position officielle, n’a fraudé personne, n’a fait de mal à personne et n’était le complice d’aucun voleur ou bandit de grand chemin. C’était un ouvrier du bâtiment, membre du Comité pour l’Établissement de Syndicats Indépendant et du Comité de Coordination pour la Recréation du Syndicat des Peintres. Il était membre honoraire du Syndicat des Peintres d’Alborz et de la Province Centrale et son fondateur. Shahrokh a été jeté en prison en 2011 pour avoir défendu les droits des ouvriers, mais pour un tel combattant courageux, la prison ne signifiait pas la fin de la lutte. Pendant ces cinq années de prison, de sa cellule pour deux personnes à la prison de Gohardasht, il n’a jamais cessé, jusqu’à son dernier souffre, de lutter et de combattre pour des causes justes. Les prisons, les tribunaux, la répression et les pressions des forces de sécurité et des matons n’ont pas pu faire taire Shahrokh. Avec fermeté et avec un courage inégalé, sans un iota d’ambition personnelle, Shahrokh était un véritable symbole de la résistance des travailleurs iraniens et de la lutte pour la libération de l’oppression et de l’exploitation. La mort de Shahrokh est une perte irremplaçable pour sa famille et ses amis ainsi que pour le mouvement ouvrier iranien dans son ensemble. Nous souffrons sincèrement de cette grande perte et adressons nos condoléances à sa famille, ses amis, ses codétenus et aux travailleurs de tout le pays. Mais malgré cette peine indicible, nous ne reculerons pas dans la douleur et nous ferons de sa mort un drapeau pour l’unité et la solidarité des travailleurs. Vive l’unité et la solidarité des travailleurs ! Nous te saluons Shahrokh Zamani! Signataires : Syndicat des Travailleurs de la Canne à Sucre d’Haft Tappeh Syndicat des Peintres de la Province d’Alborz Centre pour la Défense des Droits des Travailleurs Comité pour l’Etablissement de Syndicats Indépendants Comité de Coordination pour l’Etablissement d’Organisations Ouvrières Indépendantes Comité de Coordination pour la Recréation du Syndicat des Peintres Syndicat Libre des Travailleurs en Iran

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