Mittwoch, 17. Dezember 2014
Togo : manifestation anti-gouvernementale réprimée.
Vendredi 21 novembre, Lomé, capitale du Togo, a été le théâtre de deux manifestations quasi-simultanées. Le premier cortège, appelé par l’opposition, réclamait une série de réformes au gouvernement, notamment une limitation du nombre de mandats présidentiels.
Cette marche a été violemment dispersée par la police, on compte au moins deux blessés graves.
L’autre rassemblement, en soutien au président Faure Gnassingbé, n’a bien sûr subit aucun assaut.
Faure Gnassingbé a remplacé à la présidence du Togo son père, Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le pays pendant 38 ans. « Ami personnel » de Jacques Chirac, et grand ami de chacun des présidents français, le dictateur aura toujours su défendre les intérêts français dans la sous région ouest africaine. Violent, arbitraire, il exécutera des centaines de personnes à l’annonce des résultats de l’élection de 1998. Avant sa mort, dans l’intérêt de son fils aujourd’hui au pouvoir, il modifiera la constitution.
Faure Gnassingbé, avec l’appui de l’armée, prendra le pouvoir au lendemain du décès de son père, mais la pression de la communauté internationale et de l’Union Africaine le forcera à renoncer, pour se présenter comme candidat à l’élection présidentielle de 2005. Election qui verra l’armée, toute dévouée au clan Gnassingbé, faire irruption dans les bureaux de vote et des vols d’urnes. La France se déclarera satisfaite du déroulement de l’élection, alors que l’opposition sera massacrée par les milices pro-gouvernement et l’armée.
En 2010, c’est le système de transmission des résultats qui sera changé au dernier moment, suite à des « pannes » et des « attaques virales », résultats qui, bien sûr, renouvelleront le président dans ses fonctions.
Faure Gnassingbé a donc, pour le moment, la possibilité de se présenter de façon illimitée à des élections présidentielles qui, par truchement, lui donneront toujours la victoire. Fidèle soutien, comme son père, de la politique impérialiste de la France, il a envoyé, il y a peu, son armée combattre les civils révoltés au Burkina Fasso et protéger l’ex-président Blaise Compaoré.
Nous soutenons le peuple togolais dans sa volonté d’en finir avec un gouvernement meurtrier à la botte des puissances impérialistes. Cependant, nous sommes sceptiques quand à la bonne fois des figures qui tentent de rassembler sous elles le peuple révolté, certaines ayant été proches du clan Gnassingbé, d’autres affichant une ligne capitaliste claire.
Un seul héros, le peuple !
Chiens de garde de la françafrique, dehors !
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