Freitag, 19. Oktober 2012

Hollande reconnaît officiellement "la tragédie" du 17 octobre 1961

C'est une prise de position historique. Pour la première fois, un président de la République français reconnaît officiellement ce que certains historiens appellent le massacre du 17 octobre 1961. Mercredi, jour du 51e anniversaire de cette "tragédie", dixit François Hollande, le chef de l'Etat a solennellement rendu "hommage à la mémoire des victimes". "La République reconnaît avec lucidité ces faits", a ajouté le président socialiste dans un communiqué publié par l'Elysée. Visite en Algérie en décembre Au soir du 17 octobre 1961, alors que la guerre d'Algérie touche à sa fin, le Front de libération nationale (FLN) organise une manifestation pacifique contre le couvre-feu imposé aux Algériens à Paris. Plus de 30.000 personnes défilent dans les rues de la capitale, mais le mouvement sera durement réprimé par la police dirigée par Maurice Papon, préfet à l'époque des faits. Plusieurs dizaines - voire centaines - de manifestants trouveront la mort dans ces violences. Aujourd'hui encore, le nombre exact de victimes, dont plusieurs se sont noyées dans la Seine, reste incertain, ce drame ayant été longtemps occulté par les autorités françaises. En dénonçant cette "sanglante répression", François Hollande brise donc un tabou et, tient, au passage, l'une de ses promesses de campagne. L'an dernier, lancé dans la course à l'Elysée, le candidat socialiste avait promis la reconnaissance officielle de ces événements. Pour le 50e anniversaire de la tragédie, il avait même participé à une commémoration en banlieue parisienne. Plus globalement, François Hollande a promis de s'engager dans la définition de nouveaux rapports entre la France et l'Algérie. Le locataire de l'Elysée doit d'ailleurs effectuer une visite officielle dans l'ancienne colonie au mois de décembre.

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