Bilal Kayed entre aujourd'hui, samedi 13 août 2016, dans son 60e jour de grève de la faim. Il est toujours enchaîné pieds et mains à son lit et entouré par des gardiens de prison à l'hôpital Barzilai.
Bilal Kayed est détenu sans inculpation ni jugement, sous le régime de la détention administrative. Il a effectué une peine de 14,5 ans dans les prisons israéliennes. Alors que sa famille attendait sa sortie de prison, il a été condamné à une peine d'emprisonnement de six mois sans inculpation ni jugement , renouvelable indéfiniment, sur la base d'un «dossier secret» - et jeté en cellule d'isolement, où il avait déjà passé les 9 derniers mois de sa détention. Bilal Kayed a été arrêté et emprisonné en 2001 pour son implication dans le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) et dans la résistance palestinienne durant la seconde Intifada.
Il a commencé une grève de la faim le 15 juin dernier. Il a juré de poursuivre sa lutte pour la liberté, en dépit de toutes les conséquences pour sa santé. Il a affirmé que sa lutte n'était en aucun une cause individuelle, mais celle pour les 7000 prisonniers palestiniens. Son combat est aussi pour refuser que son cas ne fasse jurisprudence et n'empêche la libération des dirigeants palestiniens enfermés même après qu'ils aient purgé leur peine.
Plus de 100 prisonniers du FPLP ainsi qu'une centaine d'autres prisonniers l'ont rejoint dans sa grève de la faim. Plus de 150 organisations palestiniennes et internationales ont signé un appel pour sa libération, dont notre collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31.
Dans les rues de Palestine et du monde la solidarité à Bilal Kayed se fait entendre : à Haïfa, Asqelan, Umm al-Fahm, Naplouse, Dheisheh Bethléem, Aida Camp, Qalandiya Camp, Jérusalem, Ramallah, Jénine, Tulkarem, Qalqilya, Gaza, Khan Younis, et tant d'autres; et des villes du monde, à New York, Vancouver, Montréal, Johannesburg, Belfast, Dublin, Beyrouth, Le Caire, Rabat, Bruxelles, Berlin, Amsterdam, Paris, Toulouse, La Haye, Gothenburg, Montréal, Vienne, Copenhague , Malmo, Caracas, Sao Paulo, Naples, Sydney, Milan, Londres, Manchester et tant d'autres.
Georges Abdallah, communiste libanais et militant pro-palestinien, enfermé en France depuis 1984 a fait 3 jours de refus de plateau avec pour marquer sa solidarité avec Bilal Kayed et tous les prisonniers palestiniens. Des prisonniers de la gauche basque et d'autres co-détenus se sont joints à l'action solidaire.
A Beyrouth, lors d'une semaine de solidarité avec Bilal Kayed, Georges Abdallah est intervenu le10 août :
« Je salue tout le monde, je salue toutes les actions qui participent à cet événement. Nous avons besoin de savoir que la solidarité avec les prisonniers de la révolution palestinienne est une question qui n'est pas seulement une question humanitaire, mais comme faisant partie du mouvements de libération en solidarité avec les prisonniers. […] »
Leila Khaled, dirigeante du FPLP, a elle aussi appelé à l'intensification de la solidarité avec le résistant Bilal Kayed et a notamment affirmé :
« Le camarade Kayed est un représentant sincère et authentique du mouvement des prisonniers Palestiniens et il est engagé dans cette bataille avec un sentiment profond de la responsabilité qui repose sur ses épaules. Ceci est la bataille de la détention administrative. [...]
Bien sûr, la résistance à l'emprisonnement est la tâche de tous les mouvements révolutionnaires aujourd'hui. Nous devons nous rappeler la lutte que Georges Ibrahim Abdallah et ses camarades mènent en France et ailleurs. Nous nous joignons à l'appel pour libérer Mumia Abu Jamal, les MOVE 9 et tous les prisonniers révolutionnaires. Ceci crée un lien entre les luttes des prisonniers révolutionnaires des États-Unis à l'Irlande à la France aux Pays basque jusqu'aux Philippines et ailleurs. Aujourd'hui, Bilal Kayed représente toutes ces luttes. Il doit être libéré »
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