Sonntag, 15. September 2013

Solidarité internationale: la voie des luttes victorieuses

En soutien aux syndicalistes licenciées de Latelec Tunisie en présence de Sonia Jebali et Monia Dridi Mercredi 18 septembre à 20 h 30 salle Duranti-Osète / 6, rue du Lieutenant-Colonel-Pelissier, M° Capitole « Travail, liberté, dignité ! » En décembre 2010, le peuple tunisien se soulève. Un mois plus tard, une foule immense scande « Dégage ! » devant le ministère de l’Intérieur. Ben Ali s’enfuit le 14 janvier 2011. C’est le début d’un processus révolutionnaire qui se poursuit aujourd’hui. Déclenché par les manifestations spontanées des classes populaires à l’intérieur du pays (Sidi-Bouzid, Kasserine…), le soulèvement a été relayé et entretenu dans toute la Tunisie par de nombreuses organisations, réseaux de juristes et défenseurs des droits. Les grèves générales ont porté un coup fatal à la dictature. Principal syndicat tunisien, l’UGTT a joué un rôle déterminant. Les revendications sociales appuyées par la centrale se sont traduites par une vague de syndicalisation qui a traversé toute la Tunisie post-Ben Ali. En mars 2011, un syndicat UGTT est créé dans l’usine LATelec (filiale du groupe français Latécoère, producteur d’équipements avioniques pour Airbus, Dassault, etc.) de Fouchana, en banlieue de Tunis. Porté par des ouvrières, il est l’illustration de cet élan révolutionnaire. Très vite, la direction lui déclare la guerre. Harcèlements, menaces, tentatives de corruption : fortes de multiples mobilisations, les travailleuses ne cèdent pas. Les conquêtes sociales sont à la taille de leur combat : encadrement des heures supplémentaires, respect des normes d’hygiène et de sécurité, augmentation des salaires… L’embellie est de courte durée. Profitant du reflux révolutionnaire, la direction réprime les syndiquées : mises à pied, violences – puis licenciements abusifs de 11 travailleuses, dont les 3 déléguées syndicales, déclarés illégaux par l’inspection du travail. Depuis des mois, Sonia, Monia et Rim se battent pour leur réintégration, avec le soutien de plusieurs organisations et syndicats français. Pour briser définitivement la lutte des ouvrières tunisiennes, LATelec a rapatrié en France une partie de sa production : en quelques mois, le site de Fouchana est passé 450 salariés à 160, mettant de fait au chômage des centaines de salariées. La lutte des LATelec illustre l’importance cruciale de la solidarité internationale. Contrer l’isolement subi par les syndicalistes licenciées passe par la mobilisation des militants français et l’exposition publique des agissements de la maison-mère Latécoère. Cette solidarité active des syndicalistes et travailleuses et travailleurs français exerce des pressions sur la direction du groupe : le droit du travail et les libertés syndicales doivent être respectés des deux côtés de la Méditerranée. Enfin, la solidarité Nord-Sud et la coordination internationale des luttes ne sont plus seulement une question de principe. Elles deviennent nécessaires face aux multinationales, gérantes de main-d’œuvre à l’échelle de la planète. La mise en concurrence internationale des travailleuses et travailleurs est leur pièce maîtresse, utilisée pour faire reculer les acquis sociaux dans tous les pays développés. Elle est le véritable visage de la « compétitivité », martelée par tous les gouvernements qui demandent toujours plus d’efforts aux salariés. Dans ces conditions, l’amélioration de la condition sociale des travailleuses et travailleurs du Sud est un atout de taille pour celles et ceux du Nord. Le Comité de Soutien aux Luttes du Peuple Tunisien, engagé dans la solidarité internationale entre travailleurs, reçoit à Toulouse, mercredi 18 et jeudi 19 septembre, Sonia Jebali et Monia Dridi, déléguées syndicales UGTT de LATelec Fouchana. Rencontre de solidarité internationale à la pizzeria Zoubir, 2, rue Bertrand-de-Born, à Toulouse, le jeudi 19 septembre, à partir de 19 h 30. Pour y participer, téléphone : 06 19 45 90 90 Comité de Soutien aux Luttes du Peuple Tunisien [Front Populaire (Tunisie) Coordination Sud-Ouest, ATTAC Toulouse, Coup pour Coup 31, CSR, EELV, NPA, OCML-Voie Prolétarienne, PCOF 31, PG, Solidaires 31, Voie Démocratique (Maroc) Europe]

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